Monsieur le Président, chers collègues,
Je vous propose de nous arrêter quelques minutes sur le chapitre 5 de notre projet national de développement, dont nous présentons aujourd’hui le bilan.
Ainsi, après avoir rapporté devant ce Conseil des points d’étape annuels dans le domaine du développement durable, je souhaite vous présenter les enseignements de 5 années d’un travail pragmatique, collectif et engagé au service d’une des grandes causes d’intérêt général que s’est fixé l’établissement.
Mais avant cela, je tiens à nouveau à saluer la position volontariste et ambitieuse de l’établissement en faveur du développement durable, orientation adoptée sous votre égide, sur laquelle vous m’avez missionnée dès 2010 et qui contribue aujourd’hui au rayonnement de notre établissement auprès des collectivités.
Un travail engagé, je le disais, car les orientations du Conseil d’Administration nous ont permis d’innover et d’engager des modifications structurantes de notre activité. Loin de rester en marge, le développement durable s’inscrit au cœur de nos processus : il est pris en compte dans le répertoire des métiers du CNFPT, il vient enrichir des offres de formation nationales et régionales, il nous a permis de développer de nouveaux services pour nos usagers et s’inscrit pleinement dans notre gestion du patrimoine et dans notre stratégie d’achats publics.
Un travail collectif car les agents du CNFPT ont été au cœur de l’action menée : de toutes catégories, de tous métiers, ils se sont investis dans les réseaux de référents carbone d’une part (pour le volet écoresponsabilité) et développement durable d’autre part (pour le volet formation). Ces réseaux, dont notre direction du développement durable a accompagné l’émergence, constituent des lieux de dialogue essentiels, qui facilitent la coproduction des projets et la capitalisation des initiatives.
Un travail pragmatique, enfin, car il produit des résultats tangibles et visibles, dont les impacts financiers sont bénéfiques, j’y reviendrais : ces résultats suscitent des économies de fonctionnement qui sont réinvesties dans notre action de formation et renforcent notre qualité de service public.
En matière d’écoresponsabilité et dans le contexte d’une progression de notre activité de 28% environ entre 2008 et 2014, le bilan carbone de l’établissement baisse de 1% : grâce à la territorialisation, la hausse du nombre de déplacements est compensée par la baisse des kilomètres parcourus. Et les habitudes de déplacement évoluent, avec l’augmentation de 2% des stagiaires se déplaçant en transport en commun en commun et de 59% de ceux se déplaçant en covoiturage depuis 2012. Les efforts réalisés pour développer la visioconférence, limiter les consommations de papier et maîtriser les consommations d’énergie de nos bâtiments complètent les actions mises en œuvre pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre. À titre d’exemple, nous avons réalisé 50 000 € d’économies sur les consommations d’eau et d’énergie au siège depuis notre arrivée rue de Reuilly.
Globalement, les actions d’écoresponsabilité permettent d’économiser 1 627 000€ entre 2010 et 2015 : 279 000 € sur les consommations d’énergie (consommation pour le chauffage, la climatisation, les équipements et l’éclairage) et 1 348 000 € sur l’affranchissement. S’ajoutent 700 000 € économisés annuellement grâce à la dématérialisation du catalogue, réalisée depuis 2012.
Ces actions d’écoresponsabilité embarquent aussi un volet social. Depuis 2014, 27 marchés passés par le CNFPT contiennent des clauses sociales d’insertion, en particulier le marché de construction de l’INET et de l’antenne départementale du Bas Rhin.
En matière de formation, j’ai mentionné devant vous l’an dernier la prise en compte du développement durable dans le répertoire des métiers et dans les notes sectorielles. Vous avez pu constater, dans le bilan du PND, que le développement durable y trouve une traduction concrète et une déclinaison thématique pertinente. On observe aussi que ces efforts se traduisent concrètement dans notre offre : le nombre de stages programmés passe de 3 900 en 2012 à 4 300 en 2014. Sur la même période, les Journées de Formation Stagiaire qui embarquent le développement durable passent de 60 000 à 71 000.
Depuis 2012, 12 500 stages ayant un lien avec le développement durable ont été programmés, 205 000 JFS réalisées et près de 115 000 agents territoriaux de toutes catégories ont été formés.
Monsieur le Président, je vous propose de revenir devant vous pour détailler ces résultats lors de notre prochain débat d’orientation budgétaire, comme notre règlement financier de juin 2014 nous y invite. J’y présenterais aussi des propositions qui doivent permettre de pérenniser et d’accentuer la dynamique vertueuse sur laquelle nous sommes désormais engagés.
Pour conclure, je veux insister sur la pertinence économique et sociale du développement durable, que démontrent clairement nos résultats. Je souhaite aussi insister sur le caractère collectif, transversal et pragmatique de notre approche, au bénéfice des agents du CNFPT et de nos usagers. Je pense qu’il s’agit de caractéristiques que l’on pourrait consolider par une articulation renforcée avec les autres grandes causes d’intérêt général de l’établissement, afin de développer plus avant notre démarche de responsabilité sociétale. Car vous le savez, j’estime que les valeurs et la vision de l’action publique que nous souhaitons promouvoir au travers de ces grandes causes offrent une réponse concrète et constructive aux mutations économiques, sociales et environnementales auxquelles les territoires sont confrontés.
Monsieur le Président, chers collègues, je vous remercie.
DOCUMENT JOINT (PDF)
Conseil d’Administration du CNFPT du 30 septembre 2015
Rapport sur le volet « développement durable » du rapport de bilan du Projet National de Développement
Présentation de Christine JOSSET-VILLANOVA