Accueil > Instances > Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) > Développement durable > CNFPT : rapport sur la situation en matière de développement durable

  • Bureau fédéral
  • CSFPT
  • CCFP
  • CNFPT
  • OPH
  • Police territoriale
  • SDIS
  • SNEA

L'UNSA-Territoriaux
vous accueille

PERMANENCE
du lundi au vendredi
de 9h à 12h30 - de 14h à 17h
21 rue Jules Ferry à Bagnolet
Tél : 01 48 18 88 36
secretariat@unsa-territoriaux.org

CNFPT : rapport sur la situation en matière de développement durable

Facebook Twitter LinkedIn

Conseil d’Administration du CNFPT du 25 janvier 2012

Rapport sur la situation en matière de Développement Durable

Présentation de Christine JOSSET-VILLANOVA

Monsieur le Président, chers col­lè­gues,

Le docu­ment dont vous avez été des­ti­na­tai­res répond, comme vous le savez, à l’obli­ga­tion, fixée dans la loi Grenelle II et faite aux col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­ria­les de plus de 50 000 habi­tants, de pré­sen­ter un rap­port sur le déve­lop­pe­ment dura­ble au moment du débat d’orien­ta­tion bud­gé­taire.
Cet exer­cice est une pre­mière du genre pour notre établissement. Au-delà de son aspect régle­men­taire, il témoi­gne du chemin par­couru, depuis le lan­ce­ment de notre Projet National de Développement.

Souvenez-vous : Le 27 a­vril 2011, devant cette même assem­blée, je rap­pe­lais que la prise en compte du déve­lop­pe­ment dura­ble au CNFPT avait débuté en 2005 mais qu’elle s’était consi­dé­ra­ble­ment ren­for­cée depuis l’élection de François DELUGA à la Présidence du CNFPT. En effet, il a marqué d’emblée cette prio­rité pour le CNFPT en déci­dant de confier aux Administratrices de l’UNSA - donc à Brigitte LERONDEL et à moi-même - la charge de cette mis­sion spé­ci­fi­que puis en créant une Direction du Développement Durable. A ce propos, per­met­tez moi de saluer une fois encore l’exper­tise et l’impli­ca­tion sans faille de Ari BRODACH, notre Directeur du Développement Durable.

De fait, des objec­tifs et une feuille de route ont été clai­re­ment fixés dans notre PND dès sep­tem­bre 2010. Ainsi, notre Conseil National d’Orientation s’est saisi de ces ques­tions et des moyens sont mobi­li­sés pour y répon­dre. A cet égard, j’ai plu­sieurs fois ici même fait men­tion de la dyna­mi­que qui anime le groupe de tra­vail Développement Durable du CNO grâce aussi à la grande moti­va­tion de notre col­lè­gue et ami Jean-Pierre JARRY.
C’est donc le fruit de toutes ces déci­sions que nous com­men­çons à récol­ter aujourd’hui.

Je vais donc rapi­de­ment reve­nir sur nos résul­tats en les abor­dant autour de 3 axes et en me concen­trant sur les pers­pec­ti­ves qu’ils ouvrent pour notre établissement :
La méthode d’abord. Car vous le savez, en matière de déve­lop­pe­ment dura­ble, les fina­li­tés comp­tent autant que la qua­lité, par­ti­ci­pa­tive notam­ment, de notre démar­che.

L’éco-res­pon­sa­bi­lité ensuite. L’exem­pla­rité que nous recher­chons dans notre ges­tion est un fac­teur essen­tiel pour notre légi­ti­mité à former les agents ter­ri­to­riaux au déve­lop­pe­ment dura­ble. C’est aussi un élément d’amé­lio­ra­tion du bien être au tra­vail et de réponse aux enjeux économiques posés par la baisse du taux pla­fond de la coti­sa­tion des col­lec­ti­vi­tés.

Les for­ma­tions enfin. Car les atten­tes des col­lec­ti­vi­tés sont de plus en plus pré­ci­ses, en termes d’accom­pa­gne­ment des poli­ti­ques publi­ques de déve­lop­pe­ment dura­ble, de répon­ses aux nou­vel­les exi­gen­ces régle­men­tai­res et de pro­fes­sion­na­li­sa­tion de leurs agents.

Revenons, dans un pre­mier temps, sur les effets de la méthode mise en place pour concré­ti­ser l’objec­tif 5 de notre PND. J’ai tenu en effet à ce que le déve­lop­pe­ment dura­ble, en réponse aux mis­sions qui m’ont été confiées, ins­pire l’ensem­ble de nos poli­ti­ques : c’est pour ces rai­sons que tous nos docu­ments d’orien­ta­tions, du Schéma direc­teur des Systèmes d’Information au projet de Réseau des Instituts, en pas­sant notam­ment par notre poli­ti­que d’achats, décli­nent des orien­ta­tions de déve­lop­pe­ment dura­ble. En termes de métho­des, mon ambi­tion est aussi de mobi­li­ser la part la plus grande pos­si­ble de nos agents autour de notre démar­che de déve­lop­pe­ment dura­ble : c’est à cette fin qu’un réseau de réfé­rents car­bone est cons­ti­tué, que des réfé­rents déve­lop­pe­ment dura­ble sont en cours de dési­gna­tion dans chacun de nos pôles de com­pé­tence, que des dis­po­si­tifs de concer­ta­tion ont été mis en œuvre lors de nos 11es ren­contres de cadres à Angers ou qu’un por­tail spé­ci­fi­que est créé sur l’intra­net. Ces agents, ambas­sa­deurs de notre poli­ti­que, vont béné­fi­cier, grâce à l’appui du Centre de Formation Interne, de for­ma­tions dédiées en 2012, pour leur per­met­tre d’animer la réflexion dans leurs struc­tu­res et de pour­sui­vre la capi­ta­li­sa­tion des bonnes pra­ti­ques. Je suis per­sua­dée que la réus­site de notre stra­té­gie de déve­lop­pe­ment dura­ble passe avant tout par la valo­ri­sa­tion des poten­tiels et des com­pé­ten­ces des agents de notre établissement. Et si cet objec­tif est fixé, cela indi­que aussi qu’un tra­vail impor­tant doit être engagé avec notre direc­tion des res­sour­ces humai­nes pour com­plé­ter notre action.

En plus d’être col­lec­tive, notre poli­ti­que s’ancre dans les ter­ri­toi­res. Autour de par­te­na­riats struc­tu­rants, en inté­grant des réseaux de col­lec­ti­vi­tés enga­gées, le CNFPT a affirmé, en 2011, sa volonté de répon­dre le plus qua­li­ta­ti­ve­ment pos­si­ble aux besoins de pro­fes­sion­na­li­sa­tion des agents.

Au-delà, les par­te­na­riats enga­gés sont des vec­teurs d’inno­va­tion : là où trop de ques­tions demeu­rent sans réponse, lorsqu’on aborde la dimen­sion sociale ou économique du déve­lop­pe­ment dura­ble, le CNFPT cons­truit avec l’ADEME 45 ses­sions de for­ma­tion sur la pré­ca­rité énergétique, qui vont être pro­po­sées par toutes nos délé­ga­tions en 2012. On cons­truit, à l’heure où nos déchets doi­vent deve­nir des matiè­res pre­miè­res pour per­met­tre à nos ter­ri­toi­res de main­te­nir leur déve­lop­pe­ment, des événementiels dédiés à l’écologie indus­trielle et aux coo­pé­ra­tions entre les acteurs économiques, afin de donner aux agents ter­ri­to­riaux les clés pour pilo­ter ces démar­ches.

Globale, stra­té­gi­que, col­lec­tive, inno­vante et par­te­na­riale. Voilà ce que je retiens de la méthode déployée en 2011 pour concré­ti­ser les objec­tifs fixés par notre Président. Pour la pro­lon­ger, il me semble utile de conso­li­der notre dis­po­si­tif de pilo­tage et de démul­ti­plier les actions d’accom­pa­gne­ment des struc­tu­res par la direc­tion déve­lop­pe­ment dura­ble.

Revenons main­te­nant aux démar­ches d’éco-res­pon­sa­bi­lité. Vous l’avez lu dans notre rap­port de déve­lop­pe­ment dura­ble, le bilan car­bone a permis de dres­ser l’état des lieux des consé­quen­ces envi­ron­ne­men­ta­les de notre acti­vité et de fixer des thèmes prio­ri­tai­res : nos dépla­ce­ments, la ges­tion de notre patri­moine et notre poli­ti­que d’achats. La démar­che se révèle être un outil per­ti­nent d’aide à la déci­sion : les pro­fils envi­ron­ne­men­taux pro­duits pour chaque struc­ture ont pu nour­rir les dis­cus­sions lors des confé­ren­ces bud­gé­tai­res en prio­ri­sant des domai­nes dans les­quels les économies réa­li­sées per­met­tent d’allé­ger notre empreinte cli­ma­ti­que. Et les bonnes pra­ti­ques ont pu être recen­sées et par­fois évaluées, révé­lant la valeur ajou­tée sociale de nos choix en matière de déve­lop­pe­ment dura­ble, à l’instar des exi­gen­ces fixées dans le marché d’entre­tien ména­ger du siège, qui per­met­tent de réduire dras­ti­que­ment l’usage des pro­duits sus­cep­ti­bles d’affec­ter la santé des agents. A ce titre, il convient aussi de noter que lorsqu’un don­neur d’ordre comme le CNFPT fixe de telles exi­gen­ces, c’est l’ensem­ble de l’acti­vité du pres­ta­taire qui est influen­cée posi­ti­ve­ment.

Autrement dit, nos choix en termes d’achats créent des cer­cles ver­tueux en inci­tant les entre­pri­ses à adop­ter des pra­ti­ques socia­les et envi­ron­ne­men­ta­les plus per­for­man­tes, qui ren­for­cent dans le même temps leur légi­ti­mité sur un marché concur­ren­tiel.

En 2012, nous nous fixons des prio­ri­tés rela­ti­ves à la déma­té­ria­li­sa­tion de nos pro­cé­du­res et à l’opti­mi­sa­tion de nos dépla­ce­ments. Un guide métho­do­lo­gi­que et un accom­pa­gne­ment seront pro­po­sés aux délé­ga­tions régio­na­les et aux ins­ti­tuts afin qu’ils met­tent en place des Plans de Déplacements inci­tant les agents, les sta­giai­res et les inter­ve­nants à faire le choix des mobi­li­tés douces ou col­lec­ti­ves.

Pour ter­mi­ner, je reviens sur la prise en compte du déve­lop­pe­ment dura­ble dans l’acti­vité de for­ma­tion. Celle-ci pro­gresse dans dif­fé­rents domai­nes : le chan­tier de révi­sion de nos réfé­ren­tiels de for­ma­tions d’inté­gra­tion se concré­ti­sera au second semes­tre 2012. Les offres natio­na­les har­mo­ni­sées sont désor­mais pro­gram­mées, avec des scé­na­rios péda­go­gi­ques conçus en concer­ta­tion avec les col­lec­ti­vi­tés :
Ainsi en est-il des 3 iti­né­rai­res métiers dédiés à la prise en compte du déve­lop­pe­ment dura­ble pour les ouvriers poly­va­lents (199 JF - Journées de Formation pro­gram­mées), les res­pon­sa­bles de bâti­ments (180 JF), les ingé­nieurs infra­struc­tu­res (250 JF).

De même, existe désor­mais une pre­mière appro­che du « volet social » du déve­lop­pe­ment dura­ble par la mise en place de stages, res­pec­ti­ve­ment sur la lutte contre la pré­ca­rité énergétique et sur la prise en compte du déve­lop­pe­ment dura­ble dans les acti­vi­tés du tra­vailleur social (240 JF au total).

Enfin, nous dis­po­sons aujourd’hui de 2 iti­né­rai­res thé­ma­ti­ques dédiés à la mise en place de poli­ti­ques ter­ri­to­ria­les de déve­lop­pe­ment dura­ble (158 JF) et à la concré­ti­sa­tion de stra­té­gies « zéro­phyto » (267 JF).

Donc, en 2011, plus de 4000 jour­nées de for­ma­tion étaient dédiées ou pre­naient en compte le déve­lop­pe­ment dura­ble. Si l’offre est pré­do­mi­nante dans le domaine tech­ni­que, elle émerge cepen­dant dans des sec­teurs por­teurs d’inno­va­tion sociale et économique : res­tau­ra­tion col­lec­tive et lutte contre les exclu­sions par exem­ple. C’est cette ten­dance qu’il s’agira de confor­ter en 2012, en paral­lèle d’un chan­tier de révi­sion de notre réfé­ren­tiel métier qui don­nera toute sa place à la réflexion sur les effets du déve­lop­pe­ment dura­ble pour les com­pé­ten­ces des agents et grâce à l’enga­ge­ment d’une réflexion sur la label­li­sa­tion « déve­lop­pe­ment dura­ble » de notre offre. Notre action se veut, là encore, aussi prag­ma­ti­que qu’ambi­tieuse, concrète et trans­ver­sale.

Pour conclure, je sou­haite sou­li­gner - car c’est là un ensei­gne­ment fon­da­men­tal de ce pre­mier rap­port de déve­lop­pe­ment dura­ble - que le sillon, bien que par­fois sinueux, est désor­mais tracé. Nous sommes enga­gés sur la voie d’une trans­for­ma­tion impor­tante de notre acti­vité, qui concerne direc­te­ment nos mis­sions de ser­vice public et modi­fie, en lui confé­rant une dimen­sion tou­jours plus par­te­na­riale, notre rela­tion aux col­lec­ti­vi­tés.

Nous sommes à quel­ques semai­nes du sommet de la terre de Rio, qui doit fixer une nou­velle feuille de route de déve­lop­pe­ment dura­ble 20 ans après l’adop­tion du pre­mier plan d’action par­tagé par 192 États. Les « géné­ra­tions futu­res » aux­quel­les s’adres­sait ce pre­mier sommet de la terre ont désor­mais 25 ans. Elles cons­ta­tent, en même temps que leurs ainés, que nos socié­tés sont désor­mais confron­tées à des enjeux qui ques­tion­nent la péren­nité même de leur déve­lop­pe­ment : les chan­ge­ments cli­ma­ti­ques sont en cours, l’Agence Internationale de l’Energie annonce la fin du pétrole bon marché dès 2020 et les ten­sions socia­les asso­ciées à l’inten­si­fi­ca­tion des pra­ti­ques libé­ra­les, spé­cu­la­ti­ves et struc­tu­rel­le­ment iné­qui­ta­bles remet­tent en cause l’ensem­ble des règles et des cri­tè­res qui ont fondé notre vision de la richesse, basée sur une crois­sance maté­rielle et une société d’abon­dance.

Or, les ter­ri­toi­res ont un rôle fon­da­men­tal, nous le savons, pour trou­ver des répon­ses loca­les à cette crise sys­té­mi­que. Et leurs poli­ti­ques de déve­lop­pe­ment dura­ble y contri­buent for­te­ment. Elles per­met­tent l’émergence de pra­ti­ques inno­van­tes et renou­vel­lent celles de la démo­cra­tie locale. Elles ser­vent ainsi l’objec­tif fon­da­men­tal d’adap­ta­tion à un monde dont l’évolution va aug­men­ter irré­mé­dia­ble­ment - si rien n’est fait - notre vul­né­ra­bi­lité économique et sociale. En accom­pa­gnant les col­lec­ti­vi­tés loca­les et leurs agents dans cet effort fon­da­men­tal d’adap­ta­tion, le CNFPT répond plei­ne­ment à ses mis­sions de ser­vice public, en défend les valeurs et sert l’inté­rêt géné­ral. C’est un résul­tat col­lec­tif dont nous pou­vons être fiers.

NewsLetter

Congrès 2020

Stop harcèlement

Les guides

Facebook
Twitter
MNT

© 2009 - 2024 UNSA Territoriaux
› Flux RSS 2.0
› Plan du site
› Mentions légales
› Contact
› Facebook

Principales rubriques

Fédération UNSA-Territoriaux
21 rue Jules Ferry
93177 BAGNOLET CEDEX
Tél : 01 48 18 88 36 - Fax : 01 48 18 88 35
› Plan d'accès