COMMUNIQUÉ :
Au Congrès des Sapeurs de Nantes, en septembre 2011, après des heures de travail et de concertation, le protocole actant la rénovation de la filière sapeurs-pompiers était signé.
L’UNSA Territoriaux y a pris toute sa place, imposant dans le décret une clause dite de « revoyure » anticipant que la rénovation de la filière sapeurs pompiers ne serait pas simple à mettre en œuvre et qu’il fallait se laisser une porte de sortie pour corriger les inévitables incohérences du dispositif.
Il faut être fier du travail accompli sur une grille qui n’avait pas été revisitée depuis 10 ans. Il faut être courageux pour dire que ce n’est pas parfait et qu’il faut repenser ce qui n’avait pas été suffisamment anticipé.
A l’UNSA Territoriaux, c’est le travail que nous avons essayé d’y accomplir. Si aujourd’hui nous décidons de quitter la DASC et de faire « cavalier seul », c’est pour avancer, dans le respect du service de sécurité civile à la française, dans un contexte financier extrêmement compliqué. Ne nous trompons donc pas de combat et agissons dans l’intérêt collectif.
La DASC aujourd’hui a perdu son sens et sa raison d’être. Elle se résume aujourd’hui à ergoter et à remettre en cause des décisions qui ont été prises. En clair on y fait de la procédure, du « sur place », alors que les personnels des SDIS attendent eux, les retombées de cette réforme.
Les exemples son nombreux :
- la remise en cause du recrutement des catégories A à bac+3 pour le passer à bac+5 au mépris des règles du statut de la Fonction Publique Territoriale,
- alors que les lieutenants terminaient leur carrière à l’indice brut 638, la réforme ne prévoit un indice terminal qu’à 614,
- des agents, détenant les UV adéquates, et exerçant des fonctions avec compétence depuis des années risquent de se les voir retirées à l’issue des mesures transitoires :
les caporaux exerçant les fonctions de chef d’agrès d’un engin comportant une équipe,
les sergents exerçant les fonctions de chef d’agrès tout engin,
les adjudants exerçant les fonctions de chef de groupe,
Pour l’UNSA Territoriaux, c’est totalement inacceptable.
A l’instar des sapeurs pompiers volontaire, à l’issue des mesures transitoires, les sapeurs pompiers professionnels doivent accéder aux grades correspondants aux fonctions qu’ils exerçaient d’ores et déjà !
Voilà ce que doit, entre autres, corriger la clause de revoyure, voilà le travail que devrait faire la DASC.
Alors oui, le dispositif est complexe mais notre combat, à nous organisations syndicales, est bien de le rendre lisible, juste et cohérent. Là sont nos mandats, là est la réponse qu’attendent les salariés des SDIS qui nous ont fait confiance et qui demain pourraient bien nous demander des comptes.
La Secrétaire Générale – Catherine GUERIN