Édito : « Les cinq dernières minutes »
« Bon Dieu ! Mais c’est… bien sûr ! » Pour financer les retraites, il y a nécessité de construire des alternatives par l’apport de ressources nouvelles, tout particulièrement en améliorant le pouvoir d’achat des salariés et en créant des emplois. Il est urgent d’augmenter l’ensemble des salaires, du privé comme du public.
Le célèbre Commissaire Bourrel de la non moins célèbre série policière « Les cinq dernières minutes » n’aurait pas dit mieux !
Sauf que là, nous ne sommes plus dans la fiction, mais bien dans la plate-forme revendicative de la CGT, FSU, Solidaires, FO qui affirment sans complexe que pour trouver 20 milliards d’ici 2020, il suffit de créer de l’emploi et d’augmenter les salaires.
C’est tellement simple qu’on s’étonne de ne pas y avoir pensé nous-mêmes !
La crise mondiale financière, économique et sociale -la pire que nous ayons connue depuis l’ère du capitalisme, et dans laquelle nous sommes enfoncés depuis cinq ans- les plans sociaux avec leurs milliers de chômeurs au quotidien, la baisse du pouvoir d’achat des salariés du public comme du privé… des broutilles !
La politique syndicale du « yakafaucon » n’a jamais été celle de l’UNSA, puisque nous sommes dans la réalité : comment trouver dans les sept ans à venir des solutions pour sauver notre système de retraite par répartition pour que les 90 % de salariés qui n’ont pas les moyens de capitaliser ne soient pas les dindons de cette sinistre farce ? Le plein emploi !
Retraite, santé, famille… les piliers de la protection sociale en France ; la meilleure au monde, du moins pour les pays qui en ont une. Elle plombe la croissance, disent les économistes. Elle nuit à la compétitivité, dit le patronat.
Pour autant, quand on aborde le coût de la protection sociale, il n’y a guère de Français qui acceptent de bon gré la fiscalisation des prestations familiales ou de payer l’hôpital en fonction de leurs revenus. Au nom de quoi devrions-nous accepter d’être pauvre dans un pays riche ? Au nom de quoi devrions- nous renoncer à nous soigner et à nous loger décemment ? Tout est sans doute une question d’équilibre, de partage et de justice sociale.
Pourtant, si on en croit les Cassandre de tout poil, il suffirait de faire 130 milliards d’économies publiques pour baisser la pression fiscale.
Mais, bon Dieu… Mais c’est bien sûr !
Bonne rentrée à toutes et à tous.
Catherine Guérin, Secrétaire générale
Sommaire
o Page 3 : Édito
o Pages 4 et 5 : Négociation pour la revalorisation de la catégorie C
o Pages 6 et 7 : Travaux de l’UNSA Territoriaux au sein de l’UNSA Fonction Publique
o Pages 8 et 9 : Bas salaires : comment gagner plus…
o Page 11 : Interview, 3 questions à… Laurent Branchu, Secrétaire général adjoint
o Pages 12 à 14 : Filière sportive
o Page 15 : Activités nationales