ATSEM : une question écrite au Gouvernement sur l’évolution en catégorie B
À la suite d’une rencontre avec Josette Blain, ATSEM de profession et secrétaire fédérale UNSA Territoriaux chargée des enjeux liés à ce cadre d’emploi, la sénatrice Marie-Jeanne Bellamy, membre de la commission Éducation, a déposé une question écrite au Gouvernement. Cette initiative vise à interpeller l’exécutif sur la nécessité d’une reconnaissance statutaire du métier d’agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM), dont les missions ont profondément évolué sans adaptation du cadre d’emploi.
Le cœur de la question : une évolution statutaire vers la catégorie B
Au cœur des échanges : le constat partagé d’un élargissement constant des missions des ATSEM, sans reconnaissance statutaire à la hauteur.
Les ATSEM ne se limitent plus à l’assistance matérielle et à l’hygiène des enfants. Elles et ils participent pleinement à l’accueil, à l’accompagnement éducatif, à la prise en charge d’enfants à besoins particuliers, et contribuent directement au bon fonctionnement de la classe avec notamment leurs participations aux activités pédagogiques.
Cette évolution des missions s’est faite sans revalorisation statutaire ni salariale alors même que les exigences professionnelles, la technicité et la responsabilité se sont fortement accrues.
Malgré tout, les ATSEM relèvent toujours d’un cadre d’emploi de catégorie C, au sein de la filière médico-sociale, qui ne correspond plus à la réalité de leurs missions.
Si des voies d’accès vers d’autres cadres d’emploi existent théoriquement, agents de maîtrise (catégorie C+) ou animateurs territoriaux (catégorie B), aucune n’est réellement adaptée :
- le cadre d’emploi des agents de maîtrise ne correspond pas aux missions éducatives exercées ;
- le cadre d’emploi des animateurs territoriaux suppose un exercice hors temps scolaire, incompatible avec la nature même du travail des ATSEM.
C’est pourquoi la question écrite porte explicitement sur la création d’un cadre d’emploi spécifique en catégorie B, ou sur la reconnaissance du caractère scolaire des missions des ATSEM, par exemple à travers un cadre d’emploi d’animateur territorial exercé sur le temps scolaire.
Un contexte de travail dégradé qui renforce l’urgence
Sans en faire le cœur du propos, la question rappelle également un contexte professionnel de plus en plus contraint :
- pénibilité physique accrue,
- missions toujours élargies,
- manque de moyens,
- pénurie d’AESH conduisant à un report de charge sur les ATSEM,
- salaires qui ne reflètent ni les responsabilités ni l’engagement requis...
Ces éléments renforcent l’urgence d’une réponse structurelle, et non de simples ajustements à la marge.
L’UNSA Territoriaux pleinement mobilisée sur ce dossier
Pour l’UNSA Territoriaux, cette question écrite constitue une étape importante dans la reconnaissance du métier d’ATSEM. Elle permet de poser clairement le débat au niveau gouvernemental : le maintien en catégorie C n’est plus en adéquation avec les missions réellement exercées.
L’UNSA Territoriaux réaffirme que :
- la reconnaissance du métier passe par une évolution statutaire en catégorie B ;
- les ATSEM doivent bénéficier de perspectives de carrière lisibles et adaptées à leur rôle au sein de l’école maternelle.
L’UNSA Territoriaux restera attentive à la réponse du Gouvernement et poursuivra son action pour que cette revendication de fond aboutisse à des décisions concrètes en faveur des ATSEM.
Voir en ligne : la question écrite au Gouvernement pour la reconnaissance du métier d'ATSEM

Pierre D'ANDREA 




