Petite enfance : une « prime » de 100 euros pour la Fonction Publique

Petite enfance : une « prime » de 100 euros pour la Fonction Publique

Après l’annonce d’une prime pour les professionnels de la petite enfance du secteur privé, l’UNSA et les autres syndicats demandent l'ouverture de négociations pour les personnels de la fonction publique territoriale. Les agentes et agents de la petite enfance sont dans l’attente d’une rémunération qui leur permette de vivre dignement et qui soit prise en compte pour le calcul de leurs pensions.


La petite enfance, comme d’autres services publics, fait partie des secteurs en tension, où il devient difficile de recruter. Manque d’attractivité évident, notamment au regard des revenus que les personnels peuvent en espérer. 

 

Le gouvernement a donc décidé, unilatéralement, d’augmenter de 150 euros net, les professionnels des métiers de la petite enfance. Mais du privé, et plus particulièrement les salariés des crèches financées par la branche famille de la Sécurité sociale. L’aide serait versée par la CAF (caisse d’allocations familiales) à ces établissements.

 

Pour la fonction publique, la revalorisation prévue passerait par une augmentation du Rifseep de 100 euros. En d’autres termes, ce serait une prime, et non une augmentation de l’indice comme ce fut le cas pour les personnels socio-médicaux, qui ne serait appliquée qu’après délibération de l’organe exécutif… De plus, cette prétendue revalorisation cible uniquement les agentes et agents exerçant dans les établissements d’accueil de jeunes enfants et comme la prime pouvoir d’achat, de trop nombreux agents en seront exclus ! 

 

Enfin, comme toute prime, elle ne serait pas prise en compte pour le calcul de la pension de retraite. À noter que, comme trop souvent, cette mesure n’a fait l’objet d’aucune consultation avec les organisations syndicales représentatives. 

 

Les représentants UNSA Territoriaux au Conseil supérieur de la fonction publique et leurs collègues des autres organisations syndicales, dans un courrier envoyé au ministre de la transformation et de la fonction publiques, revendiquent :

  • La revalorisation des grilles indiciaires et l’attribution immédiate d’un CTI - Complément de Traitement Indiciaire (soit 189€ nets mensuels, pris en compte dans le calcul des montants des retraites) pour l’ensemble des agents de la petite enfance ;
  • La prise en compte de la pénibilité permettant un départ anticipé à la retraite ;
  • L’amélioration des conditions de travail et une véritable reconnaissance des qualifications des métiers de la petite enfance ;
  • Pour la qualité d’accueil des enfants, un taux d’encadrement réglementé, à savoir 1 agent qualifié pour 4 enfants quel que soit l’âge et l’arrêt immédiat de l’accueil en surnombre au quotidien ;
  • Une politique ambitieuse de la petite enfance, véritable investissement pour l’avenir des enfants et de notre société, par la création d’un véritable service public de la petite enfance, seule alternative à la marchandisation du secteur ;
  • Le versement obligatoire de la prime de pouvoir d’achat exceptionnelle à tous les agents de la territoriale ainsi que la revalorisation immédiate et significative du point d’indice.

Pour l’intersyndicale, Il est urgent d’ouvrir sans délai des négociations pour le secteur de la petite enfance au sein de la Fonction Publique Territoriale et sollicite un entretien avec le Ministre, dans les plus brefs délais possibles.
 
Voir en ligne : Courrier de l'intersyndicale CSFPT envoyé au Ministre, Stanislas GUERINI

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