Réforme des retraites : l’UNSA rappelle ses priorités

Réforme des retraites : l’UNSA rappelle ses priorités

La concertation sur la réforme des retraites s’est poursuivie le 15 novembre. Au menu de ce deuxième cycle, « l’équité et la justice sociale ». L’UNSA a rappelé ses propositions, notamment sur l’égalité femmes/hommes, le minimum des pensions et les régimes spéciaux.


Inégalités des pensions entre femmes et hommes 


En 2018, les femmes percevaient en moyenne une retraite de 1 398 € bruts contre 1 954 € pour les hommes, soit un montant inférieur de 28 %. Parmi les 600 000 bénéficiaires du minimum vieillesse, plus des trois quarts sont des personnes vivant seules, et parmi celles-ci, 7 sur 10 sont des femmes.

 

Le niveau des pensions n’est que le reflet de la carrière. Ainsi, pour l’UNSA, il faut travailler en amont pour corriger les inégalités de salaires, en agissant sur :

  • l’index d’égalité salariale en le rendant plus lisible, et même obligatoire dans les entreprises à partir de 11 salariés, et en rendant les pénalités financières plus dissuasives en cas de non-publication de l’index ou de non-amélioration de la note de l’index sous 3 ans.
  • la transparence salariale, en renforçant les obligations de transparence et les moyens du CSE en matière d’information et de dialogue social.
  • le niveau de rémunération des femmes en fixant une enveloppe spécifique de rattrapage, en plus de celle allouée pour la négociation annuelle obligatoire.

Pour l’UNSA, augmenter les minima de pensions est une priorité. Il est indispensable d’aller au-delà de 85% du smic, comme le propose le gouvernement. Une carrière au SMIC doit donner droit à un minimum de pension au niveau du SMIC.

 

Dans le même esprit et afin de mieux informer les salariés sur leur future pension, l’UNSA propose de rendre systématique un rendez-vous « retraites » pour tous les salariés employés à temps partiel dès 40 ans.

 

L’UNSA Fonction Publique réaffirme son opposition

  • À la modification de l’âge d’ouverture des droits à 62 ans,
  • À l’augmentation du nombre de trimestres déjà fixé à 172, soit 43 ans, pour la génération née en 1973,
  • À une accélération de l’augmentation du nombre de trimestres.

L’UNSA Fonction Publique demande

  • Le maintien du service actif et du service insalubre pour les agents qui en bénéficient,
  • La prise en compte de la pénibilité pour les agents concernés ne bénéficiant ni du service actif, ni du service insalubre, comme élément participant à l’attractivité de certains métiers,
  • La mise en place de la retraite progressive dès 60 ans,
  • Le maintien du dispositif carrière longue,
  • Une majoration de durée d’assurance de huit trimestres pour les femmes ayant eu un enfant après 2004,
  • La mise en place de dispositifs de formation permettant une adaptation et une évolution des carrières,
  • L’instauration de dispositifs de prévention de l’usure professionnelle dans la fonction publique,
  • Une réelle politique d’accompagnement des agents tout au long de leur carrière et en particulier dans la dernière partie,
  • L’adaptation de la charge de travail des séniors.

Le désaccord fondamental sur le recul de l'âge légal de départ en retraite n'empêchera pas l'UNSA Fonction Publique d’œuvrer pour l'amélioration du système de retraites dans la fonction publique.

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