Rencontre entre l'intersyndicale et le Premier ministre : le compte n'y est pas !
Ce matin, en intersyndicale, l'UNSA a rencontré le nouveau Premier ministre à Matignon. Cette réunion, qui a duré plus de deux heures, n’a malheureusement pas apporté les réponses attendues. L'intersyndicale appelle donc à une journée de grève et de manifestation le 2 octobre.
Le Premier ministre semble vouloir adopter une nouvelle méthode de concertation en associant davantage les organisations syndicales. Néanmoins, force est de constater qu’aucune annonce concrète n’a été faite à ce stade.
Il nous a informés de la poursuite des consultations sur le projet de loi de finances avant sa déclaration de politique générale. Certes, il a exprimé une volonté d’ouverture en matière de justice fiscale, mais aucune mesure précise n’a été annoncée. Pire encore, le Premier ministre n’évoque pas la création de nouvelles recettes fiscales, mais seulement une modification de leur répartition. Or, chacun sait qu’il faudra impérativement dégager de véritables marges de manœuvre, notamment pour financer une Sécurité sociale qui manque cruellement de ressources supplémentaires.
Concernant la réforme de l’assurance chômage, le Premier ministre a indiqué qu’il ne souhaitait pas « passer en force », mais il n’a pas pour autant annoncé l’abandon du projet initié par son prédécesseur. Même incertitude sur le doublement des franchises médicales : aucune clarification n’a été donnée.
S’agissant des retraites, le Premier ministre a évoqué la possibilité d’ouvrir une réflexion sur les retraites des femmes ou encore sur la prise en compte de la pénibilité. Toutefois, la question de l’âge légal de départ à la retraite n’a pas été abordée, malgré l’insistance des participants.
Sur les aides aux entreprises, le Premier ministre affirme vouloir plus de transparence. Pour l’UNSA, comme pour l’ensemble de l’intersyndicale, la transparence c’est bien, mais le contrôle et la conditionnalité, c’est mieux.
Pour l’UNSA, comme pour l’ensemble de l’intersyndicale, le compte n’y est pas.
Il est donc nécessaire de maintenir la pression avant le discours de politique générale et la présentation du budget. C’est la seule manière d’obtenir un véritable changement de cap.
Dès ce soir, l’intersyndicale se réunira afin de finaliser un communiqué commun. La mobilisation du 2 octobre est indispensable pour exiger un véritable changement de cap, pour plus d’équité et de justice sociale.
Il faut donc, dès à présent, dans les entreprises, les administrations et sur tous les territoires, tout mettre en œuvre pour que cette journée de grève et de manifestations soit un succès.
Ce moment syndical – de la pétition de l’été, à la mobilisation du 18 septembre et jusqu’à la journée du 2 octobre – crée un espace nous permettant de mener la bataille pour un changement de cap, alors même que les partis politiques ne sont pas dans le jeu.
Ensemble, la mobilisation peut faire pencher la balance du bon côté lors du débat budgétaire et imposer l’installation durable de nos attentes sociales au cœur de l’actualité.
Communiqué de presse intersyndical : Cliquez ici