Pourtant, l’UNSA Fonction Publique fait partie des organisations syndicales à avoir souhaité une réflexion sur les conditions de recrutement et sur l’attractivité. Ce GT est devenue « attractivité des métiers et des concours ». De plus, l’UNSA regrette le nombre très limité de réunions autour de ce sujet essentiel : 3 seulement !
Qu’est-ce qui ressort de ces trois réunions ?
• Une meilleure communication est nécessaire afin de valoriser les métiers de la Fonction Publique auprès des Universités, de l’éducation nationale, des médias.
• Un partenariat avec le Service public de l’emploi pour favoriser l’information et orienter vers les préparations de concours pourrait voir le jour fin 2019.
• Une augmentation du nombre de classes préparatoires intégrées et un partenariat amélioré avec les universités permettraient de préparer des élèves ou étudiants aux concours.
• L’apprentissage serait renforcé. La question de la reconnaissance des tuteurs est toujours posée par l’UNSA.
L’UNSA insiste également sur la question du pré-recrutement qui permettrait aussi de donner un rôle d’ascenseur social à la fonction publique.
L’évolution des concours
Afin d’améliorer le pourvoi de certains postes dans des zones à faible attractivité, le gouvernement :
• Développera le principe de concours national à affectation locale.
• Fera évoluer la nature des épreuves afin de valoriser les compétences et les savoirs-êtres en professionnalisant les concours.
• Expérimentera la possibilité de créer une même épreuve d’admissibilité pour plusieurs concours.
Les concours sur titre devraient être étendus. L’UNSA sera très attentive à la forme de ces nouveaux concours.
Le développement des concours 3e voie avec un rapprochement de la durée d’expérience professionnelle exigible avec celle des concours interne est prévue.
Dans ce cadre, le gouvernement mènera une réflexion sur les règles de reclassement et de reprise d’ancienneté répondant à l’une des demandes de l’UNSA.
Par ailleurs, la prise en compte de la RAEP (reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle) devrait être favorisée dans les recrutements et être utilisée pour accorder des dispenses de formation initiale.
Enfin, les futurs CSA, CST et CSE devraient voir leurs compétences renforcées en matière de recrutement au travers de l’établissement des futures lignes directrices de gestion.
4 autres points importants pour l’UNSA :
• Le recrutement des apprentis n’aura été abordé que succinctement .
• Une véritable politique GPEEC est indispensable.
• Les conditions d’amélioration de l’attractivité des concours, des métiers et de la fonction publique reposent aussi sur la volonté de permettre une meilleure formation qu’elle soit initiale, dans les écoles de services publics, ou continue, afin d’offrir des trajectoires professionnelles sur la durée, avec des mobilités choisies et des montées en compétences.
• L’UNSA a rappelé son attachement aux écoles de services publics et aux concours généralistes qui permettent aux lauréats de construire une véritable carrière dans la durée. Cette formation est la seule qui permettra une mobilité inter-versant et interministérielle car elle permet aux agents de maitriser une capacité essentielle : l’adaptation.
Deux grands sujets oubliés !
• L’UNSA a évoqué une nouvelle fois la question du recrutement dans la fonction publique territoriale avec la question des « reçus / collés », sujet qui a lui seul mériterait une réelle évolution.
• Le recrutement des agents contractuels afin de garantir une plus grande transparence et une meilleure équité n’a pas été approfondie.
Retrouvez l’article « L’attractivté des concours passe par l’attractivité de la Fonction Publique » sur le site internet de l’UNSA Fonction Publique